Dans la lumière des jours sombres d’un hiver éprouvant,
la connaissance de soi, du Soi, prend un essor inattendu que viennent confirmer les intuitions fulgurantes et les idées jaillissantes dont la profusion, sans doute aucun, coule d’une Source intarissable. Elle a cette Source, largement contribué à la purification des corps, par des voies expulsives de mémoires énergétiques encrassant les canaux récepteurs. Dure, accablante fatigue, bien au-delà de ce que l’on peut imaginer. Harassement voulu, afin que les résistances, si ancrées au cœur des cellules, expriment enfin leurs mémoires bloquantes, sous forme d’une longue traversée épuisante, et pourtant sertie à l’inébranlable Foi dont les fibres d’or tissent la toile du nouvel être à naître… pour Être, plus solide et puissant, forgé aux épreuves d’un chemin dont on oublie qu’il fût si rude, parce que derrière chaque épreuve surgit la joie d’avoir transcendé la part limitée de son humanité…
Dans la beauté d’un hiver dont la rudesse est venue chercher loin en soi, succède l’émerveillement d’un élan printanier dont l’équinoxe réveille la graine si malmenée aux rigueurs des frimas intérieurs. Elle a, cette graine, survécu aux attaques intestines, à la froidure des descentes aux abîmes subconscients, et ragaillardie sous les premiers rayons d’un soleil ami, la voilà, toute emplie de verve printanière, prête à gravir de nouvelles pentes, franchir de nouveaux obstacles, et rattraper le temps qu’elle a crû perdu… Mais non ! Celui-ci, en sommeil hivernal, avait mis en réserve ses potentiels d’accélération afin qu’ils s’ajustassent à la bonne saison…
Dans la joie d’un Soi épris de Vie, s’alchimisent les inclusions mémorielles d’un passé traversé sans conscience. Alors, le temps versus espace, prend toute sa force dans un maintenant d’ici dont l’éternité ancre au cœur tous les possibles lendemains, qui bourgeonnent comme autant de promesses à éclore sous les auspices du Soi, dont la solarité illumine les saisons, toutes les saisons…
