Tandis que surgissent, sous différentes formes, les incohérences

qu’a semées une vieille humanité faillible, éclosent ailleurs, et sans doute assez loin pour que peu en soient informés, des initiatives permettant de bouter, par exemple, l’horrible monsanto hors des champs de coton du Burkina Faso. Et il en est ainsi de plusieurs autres pays, qui parviennent avec force et courage à contrer des règles imposées par ceux qui ont main mise sur le monde depuis si longtemps qu’ils n’imaginent pas un seul instant une possible insurrection des consciences, pour reprendre ce cher Pierre Rabhi.

Ainsi s’ajoutent les unes aux autres de petites victoires qui viennent renflouer un fleuve alimenté par l’éveil de certains entraînant dans leur sillage ceux qui souhaitent participer à un monde plus juste. La sur-croissance couplée avec un excès de consommation a fait de chacun de nous un consommateur avide de toujours plus, jamais satisfait. Comment le serions-nous lorsque l’insatisfaction se situe sur un plan où l’avoir n’a pas cours ? Nous pouvons bien nous goinfrer de tout, piller comme il n’est pas permis des réserves communes, et rêver d’eldorados inaccessibles… jamais ô grand jamais nous ne comblerons ce vide abyssal autour duquel l’homo dit sapiens (sage) et qui n’en présente aucun signe patent, a construit une réalité compensatrice, qui suppose de remplir à l’infini un trou laissé béant par l’amnésie notoire du sens de sa présence sur terre !

L’humain, au fil de son évolution, était censé faire évoluer sa conscience, de sorte qu’au fil des incarnations successives, son potentiel à aimer glisse lente -ment mais sûrement d’une dépendance affective à un amour inconditionnel totalement investi dans de plus justes relations humaines. Nous voyons bien que nous en sommes loin, tout du moins en apparence, puisqu’à coup sûr, de ci, de là, émergent de clairs engagements pour un monde meilleur où l’Amour, carburant de la Vie Une, exercera sa Puissance. En attendant, les rappias de l’avoir, ont tenté, et malheureusement réussi pendant longtemps, de faire croire à la suprématie du “posséder“, seul viatique possible sur une terre de concurrence, de compétitivité, de combats et de conflits… Nous sommes, là, au pic d’un sytème de destruction de la terre et de tout ce qui y vit.

Savoir que nous avons participé, activement ou passivement, à ces processus, et prendre sa part de responsabilité est primordial. Et notre faille, à chacun, est d’avoir oublié encore une fois le sens de notre apparition sur une terre, que nous étions censés maintenir dans sa beauté originelle, parce que nous nous souvenions de nos origines, et que nous étions conscients d’une spiritualité à faire vivre, intensément, afin d’inscrire aux pages blanches de notre histoire, les lignes droites qui mènent au Cœur en action… En ces jours de fêtes, éminemment forts en sens et en symboles (bien au-delà de la religion), tellement plus profonds que ce que l’on en a fait, il serait “sapiens“ de se rappeler que si humain il y a, c’est avant tout parce que l’Être le précède ! Joyeux Noël, et joyeuse renaissance à la Lumière, en chacun de nous, comme en ces jours qui s’étirent et grignotent quelques pans de nuit…

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L'or du silence

Le silence ne requiert pas le retrait du monde, on peut être accompagné par lui et vivre au sein de la société, et la prière n'est pas l'apanage du croyant/pratiquant (ouf!), nous verrons qu'elle peut enchanter chacun ; il suffit d'une légère, comme une plume, mise en condition...

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