Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas notre propre bonheur qui nous rend heureux...

mais d’apporter à autrui ce que l’on aurait souhaité qu’il nous offre !  Et dès lors, tout est simple ! On cesse de râler, de quémander, de critiquer, de se plaindre, de vouloir autre chose que ce qui est déjà là...on cesse de supplier l’autre de nous prouver un amour que nous-mêmes nous n’avons su déployer à notre égard, et dont nous n’honorons pas vraiment l’autre.... Oublier les attentes du moi/je pour s’ouvrir aux grâces du Soi...et se voir aimer tel que l’on est, par cette part de nous dont le regard voit...sans juger ! Apprendre ainsi l’acceptation de l’autre dans son entièreté, sans jugement, en regardant au-delà d’une apparence toujours trompeuse, dont l’envers du décor nous révèle...ce que de nous...nous ne voulions voir...

Merveilleuse Vie dont les miroirs qu’elle propose sont les portraits parfaits de nos limites si bien cachées...enfin, nous le croyons...et dont la révélation est un bienfait, si vraiment, nous souhaitons changer. Alors commence un long chemin de vérité, censé nous porter vers une transparence qui autoriserait chacun à se mettre au service d’une cause dont la noblesse transcende les chimères perso/personnelles....créant ainsi un autre en Soi, porté vers l’avenir d’un juste monde à naître, dont chacun, oubliant sa propre vie, mettrait tout, absolument tout en oeuvre pour une élévation vers un Meilleur, dont chaque participant serait totalement responsable, veillant avec passion à la Beauté de cette création, commune, par chacun...

Alors, l’oubli de soi, n’est rien d’autre, et en tout premier lieu, que la faculté du don de soi, total, à celui, celle, ceux qu’on aime par-dessus tout...et sans aucune attente...un don gratuit, entier...et s’il est reconnu, alors tant mieux. S’il ne l’est pas, cela ne concerne que celui qui ne voit pas..... Puis...ensuite, l’espace s’élargit et c’est de don à la Vie qu’il s’agit.  Oublier son petit espace restreint pour élargir son attention vers ce qui est plus vaste que ses pensées, émotions, ressentis, habitudes et autres comportements programmés et répétitifs, si peu créatifs, si peu participatifs, si peu altruistes... Oublier son espace sécurisant, pour oser l’aventure intérieure qui mène Ailleurs, mais on ne sait pas où ! Oublier ses rêves sans lendemain, pour laisser l’imprévu souffler sur les poussières passéistes et s’ouvrir à l'Ineffable qui porte loin en Soi, si proche de l’Autre... Oublier la douleur, ou prétendue telle, pour se tourner vers ce qui vit vraiment en nous, ce qui ne veut plus d’une souffrance qui tourne en boucle de ses lamentations plombantes...qui nous plaquent au sol de l’impuissance ! 

Oublier ! Oublier ! OUBLIER !!! Le petit bonheur, les joies qui passent, le chagrin qui reste, la colère qui gronde, la tristesse qui accable, la peur du lendemain, le regret du passé, et le remord aussi...la frustration, le temps qui passe, la pluie qui tombe, la chaleur intense, le trop tôt/trop tard, les je dois, les j’ai pas pu, les je peux pas, les j’y arriverai pas...et la liste des courses !!! Bref ! «Oublier ce temps des malentendus»...et autres désaccords avec...soi. Se sentir comme au premier jour, juste empli de la vie qui bouillonne en soi...et la suivre, tout simplement...