Si le talent s’entretient et se cultive, le don est une grâce tombée sur le Cœur de l’un afin de l’offrir aux autres…

Le don est une manne voyageuse qui visite celui, celle, dont il est assuré qu’il partagera ce cadeau sans jamais se l’approprier, ou en faire une gloire personnelle. Le don, qui éclaire celui qui reçoit, est un phare pour les autres, avant tout. Et si, d’aventure, on tentait de le posséder jalousement, il poursuivrait son voyage, nous quittant sans tambour ni trompette pour se poser sur un support plus sage et conscient…

Cette grâce ne s’acquiert pas ! Elle se découvre un beau matin, tombée du ciel, venant inspirer l’aspirant, devenu talentueux par la magie d’un cadeau qui ne lui appartiendra jamais. La liberté est, en partie, cette conscience que rien n’est à nous, mais que la Vie Une, généreuse en ses choix, sait dans la justesse dispenser ses dons à qui en fera l’usage souhaité, pour les autres, avant tout, et pour lui, aussi, sans déchoir.

Comment s’enorgueillir de ce qui est à la disposition de tous, mais qui ensemence pourtant la chair de l’un, comme une preuve, une reconnaissance de l’étape ainsi franchie. Et ce n’est qu’un palier. Gare à celle, celui, qui vivrait cette marche parmi d’autres, comme l’Oméga d’un long chemin. Si cet encouragement vient signifier un passage certain vers d’autres sphères, il n’en demeure pas moins qu’il exige une absolue certitude que la grâce ainsi vécue, l’est dans l’exigence d’une transmission, d’un partage, d’un effacement personnel afin que vive pleinement l’essence de ce don destiné à tous. 

Et c’est ainsi que la joie visite l’humain lorsque la Vie lui fait entendre qu’il est prêt à tout vivre… sans rien posséder ! N’être rien ? Tout avoir ? Ou le croire… C’est là que la conscience d’Être donne ses lettres de noblesse à celle ou celui dont l’Unicité s’impose, comme une richesse à vivre et partager… Pendant ce temps, les ignorants, confondant Éros et Cupidon, se perdent au désir de posséder… s’éloignant ainsi de l’ÊTRE qui vit en chacun… même en ceux « qui ne sont rien » comme certain l’affirme !