Quelle que soit notre confession, et si Pâques n’est pas une Fête pour tous…

on ne peut nier que chacun traverse les saisons et leurs symboles forts. Ainsi, il va de soi, que la graine « fort dépourvue quand la bise fût venue », tapie dans une terre froide et sans beaucoup de nutriments, cette graine se trouve, au printemps, galvanisée par un élan qui la dépasse et qui est simplement celui de la Vie qui ne meurt jamais…Ainsi, Pâques, au printemps, ou bien le printemps seul, si l’on n’est pas concerné par cette Fête, vient nous parler d’un réveil après un sommeil imposé par les lois de la Nature, ou de la Vie… Passage de l’ombre à la lumière.

C’est une renaissance, une Résurrection pour certains, et pour tous un moment de jaillissement vital, une montée de sève, un élan de vie, bref une invitation à entrer dans le flux du Vivant, afin de participer à ce renouveau après que l’ombre fût traversée et que l’on en émerge, raboté aux épreuves fortes d’une rencontre avec soi, purifié aux vents glacés des tempêtes intestines, bref allégé de l’inutile et prêt à confronter un nouveau cycle du Vivant.

Pâques et le Printemps, équinoxe oblige, doublés d’une pleine lune puissante, nous invitent à renouveler nos vœux d’engagement, cette promesse à grandir, à s’élever, à aimer mieux et à vivre plus fort encore, après l’écrasement d’une soumission à la part de nous qui nous inflige de survivre plutôt que de Vivre. C’est libérés de ces entraves, de cet esclavage auto-entretenu qu’il nous est proposé de renaître à chaque Printemps, après les rigueurs d’un Hiver dont l’exigence est censée nous affûter, pour que l’Essentiel soit le moteur d’un renouveau qui nous emporte plus haut, plus loin, vers des sommets où brille notre Beauté…